En matière d’égalité Femme-Hommes, le harcèlement sexiste doit être une priorité et la lutte contre les violences intrafamiliales sur laquelle nous nous pencherons en collaboration avec tous les acteurs, le sera tout autant. Toutes ces problématiques seront abordées au sein de la commission communale « Femmes et Ville » qui est en pleine relance et qui nous offrira un espace d’échange incontournable. Au-delà, de ces deux dossiers qui ne sont plus à présenter, je souhaite aborder ici une mesure un peu plus méconnue du grand public.
Il s’agira de croiser les deux domaines de compétences, du budget et de l’égalité Femmes-Hommes, en proposant le concept assez innovant du « Genderbudgeting ». A travers ce nom un peu barbare, il s’agit en fait de construire un budget avec une approche genrée, c’est-à-dire que l’objectif final est de pouvoir classer l’ensemble des articles budgétaires en trois catégories : neutre, genré et genrable. Le tout accompagné d’une note de genre explicative pour chaque département.
Cette approche proactive et inédite, qui a déjà fait ses preuves dans certaines villes d’Europe et de Belgique, permet de réfléchir à l’égalité des genres, à l’instant zéro, dès la ventilation des montants alloués du Budget. On anticipe au lieu d’établir un diagnostic a posteriori. Il s’agit de regarder plus loin, en se demandant si la manière dont on finance la Ville encourage l’égalité des genres.
Les avantages sont nombreux : tout d’abord cela ne coûte rien. C’est une relecture dynamique des articles budgétaires à la lumière de la dimension de genre. Cela permet d’éveiller immédiatement les consciences sur ce qu’un budget communal induit implicitement comme inégalités.
Évidemment, cela se fera pas à pas, progressivement, au fil de cette législature. C’est en tous cas l’idée sous-jacente pour les prochains budgets et, en bonne intelligence avec l’administration, nous réfléchirons à la manière la plus efficace de mettre cela en œuvre de manière graduelle.