43. Projet de création d'école secondaire visant à promouvoir un enseignement de qualité pour nos élèves basé sur la vision du

Par Stephan La Cité Ecole Vivante
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La Cité Ecole Vivante est un projet de création d'école secondaire subsidié sur Liège visant à promouvoir un enseignement de qualité pour nos élèves basé sur la vision du "Tout est éducatif".

Pour des renseignements complémentaire, n'hésitez pas à nous chercher et nous suivre sur Facebook => @laciteecolevivante.org

Origines du Projet

C’est au sein des « Cellules bien-être » autorisées et soutenues par la Communauté française de la Fédération Wallonie Bruxelles que ce projet trouve ses origines. Dans une des écoles secondaires du centre de Liège, les adolescents et les adultes se questionnent, ensemble, afin de comprendre pourquoi une forme de « désintérêt », de « dés-implication » les touche actuellement. C’est en effet pour palier au décrochage scolaire des adolescents comme des adultes de l’école que ces rencontres s’organisent.

Or tous réalisent rapidement que le sens de la démarche, sa logique, devrait s’inverser.  Plutôt que de chercher à intervenir en aval, sur les moyens de « raccrocher » les acteurs de l’école au système scolaire ou à l’institution où ils sont inscrits, il leur semble en effet qu’il serait plus approprié de penser en amont, de penser aux moyens dont les acteurs du système disposent pour « accrocher » au projet d’une école, au projet d’une politique pédagogique, au projet d’une société où la bienveillance et l’exigence sont conjointement à prendre en compte.

C’est la dimension citoyenne qui prend alors sens pour tous : distribuer les responsabilités, permettre à chacun de contribuer au bien commun, vivre ensemble dans des moments de concertation, apprendre à communiquer avec respect.

Se construisent alors deux classes pilotes, avec des élèves de 14 ans à 17 ans, accompagnés d’une équipe éducative d’une douzaine d’enseignants, éducateurs et psychologues.  S’inspirant de quelques principes de la Pédagogie institutionnelle (Fernand Oury), ces classes vivent des temps d’apprentissages différents : conseils d’élèves, temps de travail en autonomie, classes verticales (mêlant les jeunes sans distinction d’âge) de projet, réflexion sur l’orientation de ses études, sur le bilan de ses acquis d’apprentissage… L’équipe encadrante, accompagnée de superviseurs-externes, vit elle aussi sur les mêmes principes : temps de concertation hebdomadaire d’équipe, concrétisation des projets, réflexion sur les compétences terminales et transversales des études secondaires, mise en place d’une approche collaborative de l’évaluation (par portfolio) …


Ce projet pilote nous a permis de poser trois constats :

Tout d’abord, c’est avec une équipe pluridisciplinaire et collaborative (élèves, enseignants, éducateurs, chefs d’établissement, psychologues, sociologues) qu’un tel projet peut vivre et perdurer.

Ensuite, l’accrochage scolaire inclut la création d’un climat scolaire au sein de l’établissement tout entier (et non uniquement dans certains cours, lors de certaines activités ou avec certains enseignants), dans une culture de la bienveillance (écoute, respect, choix) et de l’exigence (cadre, loi, connaissance).

Enfin, que notre équipe devait encore nourrir son projet et découvrir des expériences similaires, rencontrer des équipes ayant monté des écoles ou des filières : se former pour se transformer. Nous sommes alors entrés dans l’année de notre “Pédago-tour”. Après la constitution d’un conséquent dossier clarifiant notre projet d’accrochage scolaire, nous avons vécu deux mobilités financées par  Érasums+. Avec l’aide de la FESPI française (Fédération des établissements scolaires publics innovants) nous avons découvert des écoles (de la maternelle au lycée, y compris un pôle d’apprentissage pour adultes sans baccalauréat français), des structures (internes ou externes à un établissement scolaire), des praticiens (enseignants, directions, coordinateurs, conseillers d’orientation...). Cette mobilité Erasmus+ en France permet de découvrir le Collège Lycée Expérimental de Hérouville-Saint-Clair, son fonctionnement citoyen et sa particularité organisationnelle.


Inspirée par cette école centrée tant sur les adolescents que sur les adultes apprenants, une équipe se met en place pour créer une école où « Tout est éducatif ». Avec son expérience  (le CLE a presque la quarantaine !) et le soutien qu’il nous accorde déjà, nous espérons pouvoir en construire une version liégeoise, défendant les mêmes valeurs dans des modalités qui correspondent aux besoins des élèves, des parents, des enseignants et aux missions de l’École en Fédération Wallonie Bruxelles. La CiTé École vivante se co-construit, entre tradition et innovation, avec nous et vous !

Ses Objectifs, Valeurs et Piliers

Le nom de la CITÉ fait référence à la notion de cité antique, et de pratique de la citoyenneté responsable. Nous souhaitons créer au sein de notre établissement une communauté de citoyen à part entière, ayant une identité commune, s’articulant socialement au delà des différences. Une cité où chacun, selon ses statuts, aura des droits, devoirs, qui fonctionne sur base démocratique avec différents niveaux de pouvoir qui gère celle-ci.

Nous voulons une école VIVANTE, qui ne restera figée au fil des années, qui évoluera, vivra avec son temps, en se transformant en adéquation à l’évolution de la société qui l’entoure, qui s’améliore, se perfectionne, apprend de ses erreurs pour grandir, à l’aide des jeunes et adultes qui vont y vivre un bout de chemin ensemble,. Pour nous, il n’est pas question que notre école soit restée la même dans 10-20 ans sans quoi le projet établit serait dénué de sens.

 

La CEV, évoque également la sève d’un arbre qui lui permet de grandir, de s’épanouir, qui le nourrit, qui est la racine… qui permet l’émancipation des jeunes qui passeront dans notre structure. Nous souhaitons donc créer une institution démocratique qui évolue et s’enrichit par elle-même sur base de piliers forts garant des valeurs de ses fondateurs.



Le principe de base qui soutient le projet “la cité école vivante” s’énonce simplement : « Tout est éducatif ». Il se développement alors en trois socles : socialisation, démocratie et émancipation. Dans la cohérence des valeurs humanistes qui colorent le projet, si les trois socles interagissent, ils véhiculent aussi chacun une gamme d’objectifs spécifiques. Nous les déclinons brièvement.  

 

La Socialisation

L’apprentissage de la vie en société est une mission essentielle de l’École. Pour y parvenir, La cité école vivante place la socialisation des élèves et autres acteurs du projet au cœur de ses objectifs : apprendre à prendre sa place dans une communauté, dans une tâche, dans une intervention ; s’ouvrir aux cultures et plus largement aux différences ; dépasser la tolérance pour viser l’inclusion ; vivre des collaborations pour apprendre à inclure, à partager, à communiquer ; participer à la vie du collectif et y assumer ses engagements ; mesurer le sens de l’équité. Telles sont les lignes qui guident la trajectoire de l’individu vers le groupe. Elles construisent le cheminement vers un « Éduquer ensemble ».


La Démocratie

Plus qu’un pouvoir, la démocratie représente un devoir au sein du projet “la cité école vivante”. Les objectifs poursuivis sont dès lors : apprendre à s’informer, à critiquer, à nuancer ; participer aux débats et poser des choix ; connaître les lois, les normes, les valeurs du vivre ensemble ; veiller à la justice, au respect, à l’environnement ; prendre et donner la parole pour apprendre à évaluer des situations ; assumer des responsabilités et gérer l’action collective vers les buts poursuivis. Ces lignes prolongent la démarche de socialisation vers un « Éduquer citoyen ».

 

L'Émancipation

L’individu au sein d’une société, un citoyen responsable mais également épanoui et libre de s’affranchir des dominations établies. Tel est le troisième socle du projet “la Cité école vivante”. Ses objectifs se précisent : apprendre à analyser et interpréter des systèmes complexes ; disposer de savoirs pour comprendre et interpréter le monde ; reconnaître chez soi et chez l’autre l’implication, l’engagement, le sens de l’effort ; tisser des liens vers l’extérieur (les entreprises, les pays en voie de développement, les générations différentes…) pour se découvrir ; partager ses talents, vivre des fiertés et des plaisirs ; prendre soin de soi, être conscient de sa personne ; accorder et faire confiance. Ce retour à soi, comme agent du monde, créateur du lendemain, héritier du passé instaure la boucle de cohérence des socles du projet OSE, vers un « Éduquer le soi ».

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