1285. Une low danger zone pour un air moins pollué et un trafic moins dangereux

Par Céline Lambeau
Mobilité, Sécurité, Transition climatique

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De nombreuses villes d'Europe, dont Bruxelles, tentent de réduire la pollution de l'air en créant des "low emissions zones" ou zones de basses émissions, auxquelles les voitures les plus polluantes ne peuvent pas accéder.

Problèmes : les normes pour la définition de ces zones ne sont pas fiables, et maintiennent en ville des véhicules lourds, puissants et hauts de type S.U.V dont la dangerosité pour les enfants, les piétons et les cyclistes est prouvée. Par ailleurs, elles ne tiennent compte que des caractéristiques techniques des véhicules et pas de leur usage : un véhicule récent employé intensivement polluera toujours plus qu'une vieille voiture employée occasionnellement. 

C'est pourquoi la Fédération Inter-Environnement Wallonie recommande de créer plutôt des "zones de bas danger", réservées aux véhicules dont les caractéristiques techniques réduisent la dangerosité : faible puissance, faible masse et hauteur de capot limitée.

Ces "Low Danger Zones" seront aussi efficaces que les LDZ en termes de réduction de la pollution, plus efficaces sur le plan de la sécurité des autres usagers de la route, et plus justes socialement, puisqu'elles éviteront de sanctionner prioritairement des ménages modestes qui n'ont pas les moyens de remplacer facilement une voiture ancienne par un modèle plus récent.

Commentaires
JEAN PAUL E. PIRARD a écrit :
29/06/2019 11:58

Ceci est sans doute une bonne proposition.
Les soi-disant zones se basses émissions est un leurre car tous les véhicules à moteur à explosion divent être exclus exclus : les véhicules diesels mais également les véhicules essences.
En pratique, les véhicules essences polluent autant que les véhicules diesels, donc ils doivent être exclus tous les deux.
Il faut savoir que si l’on favorise aujourd’hui l’essence, c’est parce que le marché mondial des hydrocarbures s’est modifié. Auparavant, les Etats-Unis achetaient l’essence produite dans les Etats européens et le Etats européens avaient un surplus de diesel, et par conséquent prônaient les voitures diesels. Avec l’arrivée du pétrole de schiste, les Etats-Unis ont un surplus d’essence et n’achètent plus l’essence produite dans les Etats européens. Par conséquent, les Etats européens doivent rééquilibrer la proportion des véhicules diesels et essences. Apparemment, on garde les camions diesels et on favorise les voitures essences.
Pour limiter la pollution, la première chose à faire est de réduire la vitesse des véhicules et améliorer la fluidité du trafic.
Une vitesse de 50 km/h est trop élevée, même sur les « grands axes », car on sait, qu’en pratique, l’excès de vitesse n’est sanctionné, en cas de contrôle, qu’à partir de 65 km/h.
À Liège, la plupart des rues sont trop étroites pour rouler à 50 km/h. À cette vitesse, nombre d’automobilistes ne maîtrisent pas correctement leur véhicule et les risques d’accrochage avec les véhicules garés correctement le long du trottoir à des endroits autorisés sont élevés. Par conséquent, on observe, et c’est toléré par la police, que les voitures soient garées avec deux roues sur le trottoir. Au début, les voitures mordaient de 20 cm ; comme les accidents se répétaient à de très nombreuses reprises, maintenant, c’est 60 cm, voire plus. Conséquence, les piétons ont quelques difficultés à se déplacer sur les trottoirs sans passer parfois par la chaussée. Ne parlons pas des mamans avec landau ou des PMR qui ne peuvent passer que par la chaussée, à leurs risques et périls puisque les voitures roulent à plus de 50 km/h dans les deux sens.
Il faut réduire quasiment partout la vitesse à 30 km/h. Et certainement dans les rues résidentielles (au sens large). Là, où habitent des personnes qui sont tous des piétons à un moment ou à un autre.
Ceci ne doit pas s’appliquer uniquement à Liège centre, mais aussi aux quartiers périphériques et aux anciennes communes : Angleur, Bressoux, Chênée, Grivegnée, Jupille, Sclessin, Wandre…
Les ingénieurs spécialistes en circulation automobile ont démontré que la vitesse idéale pour avoir un débit maximum, c’est-à-dire le plus grand nombre de véhicules par heure, était de 28 km/h. Une vitesse supérieure conduit à des embouteillages. Par conséquent, tant pour des raisons de sécurité que de fluidité du trafic, il faut absolument imposer partout le 30 km/h.
Une vitesse plus élevée a simplement comme conséquences que l’on va simplement plus vite d’un embouteillage à un autre, mais également que l’on provoque l’embouteillage par effet accordéon, appelé également par effet chenille.
Lorsqu’on lit certains commentaires de personnes qui défendent les vitesses excessives, on se dit qu’il reste beaucoup de travail pour faire évoluer les mentalités et les comportements.
Les semi-remorques en ville est un véritable scandale. Les magasins et les supermarchés ne doivent pas être approvisionnés par des semi-remorques de 42 tonnes qui parfois livrent une seule palette de marchandises, mais par des camionnettes de moins de 3,5 tonnes ou à la rigueur par de petits camions de moins de 15 tonnes. Si Liège doit devenir une véritable métropole, c’est à ce prix. Liège ne doit pas être la victime du « just in time », système où les dépôts de marchandises se trouvent dans les camions et non dans des entrepôts.
Les semi-remorques qui transitent à travers la ville – quais de la dérivation, quais de la rive gauche de la Meuse, rue de Gaillarmont, boulevard de l’automobile, rue Jules Cralle, rue de Herve… est une situation absolument indéfendable dont les Autorités communales sont totalement responsables par leur laxisme. Il n’est pas difficile de prendre les mêmes mesures que la commune de Pepinster qui est parvenue, avec l’aide de la Région Wallonne, à interdire le trafic de transit ; près de 2000 camions par jour qui vont maintenant traverser Liège.